par Julie K.
Au sein du Ministère de l’Europe et des affaires étrangères, un organisme appelé l’AEFE (Agence de l’Enseignement Français à l’Étranger), gère de nombreux lycées français à l’étranger. Ces lycées ont un enseignement identique à celui en France, ce qui donne à de nombreux professeurs l’opportunité de tenter une expérience de vie dans un autre pays.
Comment débute l’aventure ?
Pour la majorité des professeurs, il faut tout d’abord travailler minimum trois ans dans un établissement en France. Ensuite les enseignants postulent auprès de l’AEFE et passent un entretien. Ils expliquent leur parcours et expriment leurs vœux (établissements et pays où ils aimeraient travailler). Selon leur profil et leurs compétences, une proposition de poste leur est faite. Mais il est également possible de postuler directement auprès de l’établissement de son choix et obtenir un contrat local.
Pourquoi s’expatrier ?
Pour la majorité, c’est partir pour une évolution professionnelle.
En effet, certains professeurs ont de nouvelles missions plus importantes qu’à leur ancien poste. D’autres partent par curiosité professionnelle. L’enseignement à l’étranger est unique car il s’adresse à un public très différent en raison de la multiplicité des nationalités, des langues et des cultures en présence. À leur contact, l’enseignant peut développer de nouvelles compétences qui l’enrichissent.
D’autres personnels ont décidé de s’expatrier pour découvrir une autre culture. Ils sortent de leur zone de confort pour affronter un autre mode de vie. Il faut s’adapter. C’est ce que recherchent un grand nombre d’entre eux. On ne vit pas de la même manière à Vienne qu’à Rio de Janeiro ou qu’à Moscou.
Mais partir c’est aussi partir par amour.
De nombreux enseignants ont quitté la France car leur conjoint a lui-même été muté ou car leur partenaire est originaire du pays où ils se rendent.
« J’ai dû quitter mon poste pour suivre mon épouse qui change de pays tous les 3 ou 4 ans pour son travail. » affirme M. Bertrand, professeur de physique-chimie.
L’attirance pour une culture, un pays.
« Je voulais venir vivre à Vienne, la capitale de la musique et profiter de l’opéra », explique M. Combecave, professeur d’histoire-géo et chanteur lyrique.
On peut vouloir apprendre ou améliorer une langue.
« J’ai travaillé à l’étranger un an au Royaume Uni, dans le but de perfectionner mon anglais, car j’ai enseigné les SVT en anglais en section européenne en France pendant 10 ans. » raconte M. Pitiot, professeur de SVT.
Y a-t-il un profil psychologique type ?
En général les recruteurs recherchent quelqu’un de compétent, c’est-à-dire qu’il maîtrise sa discipline et qu’il intéresse les élèves, grâce à sa créativité pédagogique. Pour épanouir et faire réussir les élèves, il faut quelqu’un de motivé. Il faut aussi quelqu’un qui supporte la pression de toutes ces nouveautés.
Quelles que soient leurs ambitions, et la raison qui les a poussés à partir, les enseignants n’oublient pas leur famille, leur ville d’enfance, la France. Rares sont ceux qui ne reviennent pas vivre en France au bout d’un ou de plusieurs contrats.
Leave a Reply