par Eloi B.
Il y a des jeux vidéo qui nous emmènent dans des mondes fantastiques, dans des endroits regorgeant d’imaginaire et de féérie. Je suis moi-même très friand de ce genre d’univers. L’un m’a particulièrement marqué étant plus jeune. Il s’agit de l’univers de Trine, une série de jeux finlandais indépendants dont le premier est sorti en 2009 et le dernier, le 4, en 2019. Le jeu nous plonge dans la quête de trois personnages tentant de trouver un artéfact magique afin de sauver leur royaume. Je vous accorde que le scénario tient sur un ticket de métro. Mais ce serait une erreur de s’arrêter sur ce petit défaut. Le véritable point fort du jeu est la direction artistique enchanteresse, où la moindre lumière est un éclat de couleur. Comme il y en a partout dans le jeu, chaque décor déborde de féérie, le tout selon le niveau du jeu, car l’on progresse de niveau en niveau avec un lieu différent à chaque fois. Le tout sublimé par une bande son magnifique que j’écoute très régulièrement. Fun fact : le compositeur du jeu a aussi fait les musiques du jeu mobile Angry birds dont le style musical est totalement différent de Trine. Mais ce qui surprend et qui fait toute l’originalité de ce titre, c’est qu’il est en deux dimensions. Quand je l’ai découvert en 2010 grâce à mes frères, je me rappelle m’être demandé comment un jeu graphiquement si beau pouvait être un jeu de plateforme en 2D.
Abordons donc le gameplay. Nous jouons les trois personnages qui ont chacun leurs capacités. Le magicien Amadeus peut faire apparaître des caisses permettant d’atteindre des endroits en hauteurs, la voleuse Zoya est dotée d’un arc pour combattre les quelques ennemis du jeu ainsi que d’un grappin permettant de se balancer et le guerrier Pontius est très centré sur le combat avec son épée et son bouclier. Durant le jeu, nous gagnons tout de même quelques compétences permettant à nos héros d’avoir du nouvel équipement.
Le premier jeu n’est pas très compliqué et se termine assez vite. C’est à partir du deuxième que l’univers Trine révèle son véritable potentiel avec plus de compétences pour les héros, une aventure plus longue et surtout des énigmes absolument géniales nous poussant à utiliser les capacités données au maximum, créant une synergie entre les trois personnages. Le troisième opus m’a légèrement déçu car contrairement aux autres, il est en trois dimensions. On se déplace donc dans quatre directions. Le jeu n’est pas mauvais pour autant, mais le système de niveaux et d’énigmes n’est pas beaucoup exploité et la durée de vie est très faible. Heureusement, le quatrième opus signera pour moi l’aboutissement total de cette série de jeux. Un retour à la 2D, des énigmes encore meilleures, un scénario plus intéressant, des musiques grandioses (qui le sont dans tous les opus), mais surtout, la direction artistique a pris un tournant un peu plus cartoon, ce que le 3 avait commencé à faire. Dans les deux premiers jeux, malgré les couleurs vives et les fonds qui rappellent l’univers de Walt Disney, les personnages étaient conçus d’une manière assez réaliste, ce qui les rendait très charismatiques. Dans le 4, ils sont plus enfantins, leurs interactions sont plus fréquentes, nous faisant voir le lien qui les unit depuis le premier jeu.
Je ne peux pas vraiment choisir entre les deux directions artistiques, tant les deux sont excellentes. Mais en toute objectivité et donc en oubliant un peu la nostalgie, le design du 4 rend le jeu encore plus abouti. Ce que j’adore, c’est que l’on s’attache aux personnages. Ils ont chacun une personnalité qui leur est propre. Pontius est très courageux et aime les combats, Zoya est mystérieuse, Amadeus est intelligent. Le 4 affine ces traits de caractère et ajoute de l’humour dans leurs répliques, quand les jeux précédents avaient un peu trop tendance à ce que seules les réactions des personnages montrent ces traits, ce qui les rendait quelquefois assez stéréotypés. Cerise sur le gâteau : les jeux sont jouables en multijoueurs local et en ligne jusqu’à trois joueurs et se trouvent sur toutes les plateformes : donc Xbox One, PS4, Nintendo Switch et PC.
Bref. Trine est une licence qui m’a énormément marqué dans mon parcours de joueur et je trouve que ces jeux mériteraient plus de visibilité,
compte tenu de leur qualité sur presque tous les points mais qui montre également que le jeu vidéo est bien plus qu’un « divertissement abrutissant les enfants et où il faut uniquement tuer tout le monde ».
Je le recommande pour tout le monde, autant aux joueurs occasionnels qu’aux joueurs réguliers. Ils sont trouvables en dématérialisé sur tous les magasins en ligne tels que Steam, le Nintendo eshop, le Microsoft store etc.
Captures d’écran du deuxième opus, ci dessus
Capture d’écran du quatrième opus
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